C : South West Africa ou Namibia

Publié par bruno



  SOUTH WEST AFRICA ou

 

                                    LE SUD OUEST AFRICAIN

         aujourd’hui NAMIBIA ou NAMIBIE

 

 

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            Arrivés à la frontière  du  Sud  Ouest  Africain  que  va-t-il  nous  arriver ?  Trois  Sud- Africains Blancs, jeunes, taillés et rasés comme des rugbymen sont assis à une très grande table! Ils parlent Afrikaner et ne font visiblement aucun effort pour parler anglais et ce sera souvent le cas avec les vrais Afrikaners! Nos passeports volent  de l’un à l’autre au-dessus de la table... Ils rigolent beaucoup et ça ne m’étonnerait pas qu’ils se moquent de nous et de notre petite voiture?... C’est notre premier contact avec l’apartheid!... Les tampons d’entrée sont mis sur une feuille volante... Ils ne demandent pas la caution d’entrée de 600 rands soit  4200 FF!  Ouf!!!  Nos visas qui étaient sur des  feuilles volantes fournies par le consulat de France à  Libreville ne nous sont même pas demandés. Bref tout se passe : vite fait, bien fait!

            A la sortie du poste nous prenons de l’essence : 10,50 FF les 10 litres! Incroyable...

on va pouvoir avaler de la piste et du bitume! Mais pour l’instant ce n’est pas le temps de flâner : « full speed » sur « Etosha game reserve ». La plus grande réserve du globe  : 1/5 de la surface de la France. Ce sera  « notre » première vraie réserve!... Pourquoi à « toute vitesse »? Eh bien parce que ce soir à 18 h, les portes d’Etosha se ferment et il est interdit de rouler dans la réserve après le coucher du soleil et surtout les pompes à essence  ferment aussi à 18 h jusqu’au lundi matin,  donc il faut faire le plein si on veut pouvoir rouler pendant le week-end! Toute l’Afrique du Sud et le Sud Ouest Africain sont soumis à ce régime! Si ces deux pays sont très riches en ressources minières  : or et diamant principalement, ils n’ont pas de pétrole, mais des grosses voitures Américaines qui consomment beaucoup!... Alors pour réduire la consommation, on ferme les pompes du Vendredi 18 h au Lundi matin 6h! Et  le Vendredi  soir, il est interdit de prendre plus de 10 litres dans un jerrican : nous sommes prévenus!... Tout ceci est dû à l’apartheid : il y a un léger embargo sur le pétrole...?

            Après 10 km  de  piste large comme un terrain d’atterrissage et blanche comme la  neige, une voiture vient droit sur nous avec de grands appels de phares!... Eh oui nous avons oublié que désormais nous roulons à gauche et ceci jusqu’à la sortie de l’Ouganda! Tous les pays Anglophones d’Afrique roulent à gauche sauf le Nigeria qui est entouré de pays Francophones.

            Après 43 km de cette piste, nous arrivons à Ondangua et roulons maintenant sur un bitume de première qualité. Un fort vent de face nous ralentit. Le paysage est toujours le même depuis Sa Da Bandeira, à part la terre qui est devenue blanche au lieu de l’ocre de la latérite : c’est à dire un peu monotone. Les lignes droites font plus de 50 km 

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Sur le bas coté, de temps en temps, sont exposées de très belles vanneries.

            Vers midi nous nous arrêtons dans « notre »  premier   « lay by » pour pique-niquer rapidement car nous avons perdu 1 h  : décalage horaire oblige. Les « lay by » sont des aires de repos souvent ombragées avec un ou plusieurs barbecues car les sud africains sont de grands mangeurs de viandes grillées.

            Au poste de contrôle de Operet, nous quittons l’Ovamboland, réservé aux Ovambos .

Puis nous prenons la piste pour Namutoni. A  5 h 15 nous sommes à l’entrée du parc. Nous nous trouvons devant un portail fermé et gardé par des Sud Africains habillés d’uniformes impeccables : très Allemands. Ils n’ont pas l’air commode!! Après nous avoir demandé et contrôlé nos papiers, ils nous les rendent avec les consignes à respecter dans la réserve et à ne pas enfreindre :  nous Français!... Dédaigneusement ils nous lancent : « La France : le pays où on peut faire n’importe quoi! » !  Deuxième contact avec l’apartheid...

            Namutoni : vite le plein d’essence  plus 10 litres dans un jerrican. Avec les 10 autres planqués dans la voiture, nous avons de quoi voir venir!... Et puis les gardes de la réserve m’ont un peu énervé, alors il faut bien commencer à enfreindre les règles...  Ce camp est complètement  « mégalo » : il est  aménagé  autour  et dans un château Allemand construit en 1903.   En 1904, alors qu’il y avait 7  hommes à l’intérieur, il fut attaqué par 500 Ovambos. Il fut détruit puis reconstruit en 1907. Il est maintenant un immense hôtel de luxe pour les Sud Africains. Les pompes à essence et les magasins sont à l’intérieur. Tout ceci est très « classe ». Nous  sentons que nous sommes dans un pays très riche...

            À cette époque le S.W.A. était encore sous la tutelle  de l’Afrique du Sud. Sa superficie est de 823 328 km² avec seulement 746 000 habitants. C’est vraiment le pays où on roule des heures entières sans voir personne  : pas de villages, rien...! Ce pays n’est qu’un désert ou semi désert où paissent des ovins, bovins et caprins sur des fermes dont les plus petites font plusieurs milliers d’hectares. Le long de la mer se trouve  le désert avec les plus hautes dunes du monde : 400 m de haut soit 4 fois la dune du Pilat  : on y  extrait du diamant. La mer côtière est très poissonneuse à cause des courants froids du Benguela.

            Après quelques courses, nous nous dirigeons vers le camping :  une grande aire entourée de grillage avec portail à l’entrée ; protection contre les lions oblige!...

Troisième contact avec l’apartheid  : Les gens de l’hôtel à l’hôtel, les camping-car dans le « camping car site »  et les tentes dans le  «camping area » ; non mais alors, on ne mélange pas tout ce beau petit monde!!!  Sommes-nous encore en Afrique? Il n’y a que des blancs!

             Le bruit  et  la  taille de notre « car » ont vite fait  un attroupement et les contacts sont vite établis. Quelle est cette voiture qui n’a que 2 cylindres et ne consomme que 7 l aux 100 km?  Certains veulent nous l’acheter...?

 




Samedi 7 : départ tardif, nous avons discuté tard hier soir en dégustant de la très bonne bière Allemande et nous sommes un peu fatigués par tous ces km un peu monotones et sous les fortes chaleurs de mi-journée. Mais après tout, nous avons le temps...

au centre de la réserve le lac est complètement asséché à la saison sèche
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             La vitesse est limitée à 35 miles par heure. Nous roulons donc tranquillement et de toute façon, il y a tellement à voir. La journée passe à toute vitesse : nous admirons  les oryx, koudous, impalas, springboks zèbres des plaines, dik dik, steenboks éléphants, girafes, élans, etc.

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            A midi nous nous enfermons dans un « lay by » avec W-C  : très  « clean ». Nous n’omettons pas de refermer la porte, car les animaux sont vraiment partout et il pourrait sortir un lion de n’importe ou!...

 

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Grand koudou

 

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            Le soir, nous nous installons à Halali après avoir parcouru 161 km. Nous sommes complètement  émerveillés...! Nous n’en revenons pas d’avoir pu rencontrer et contempler de si près, autant d’espèces animales!...

 

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nos premiers oryx

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Nous découvrons cet arbre qui ne pousse que dans cette partie du globe

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les écureuils de terre

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            Nous nous refaisons une santé avec un énorme steak frites : c’est fameux!... Nous marchons un peu pour digérer et pour se dégourdir les jambes, car nous sommes restés sans sortir de la voiture de 10 h à 18 heures. Nous faisons le tour du Camping le long des grillages haut de 6 mètres qui nous protègent des animaux de la réserve. Nous pouvons observer encore des animaux la nuit. Des projecteurs éclairent les points d’eau à l’extérieur du camp... Et nous sommes encore les derniers couchés, car nous admirons un ciel également blanc d’étoiles comme nous n’en avons jamais vu.!... La croix du Sud scintille de tous ses éclats!

 

            Dimanche 8 :  nous roulons toute la journée et admirons une faune toujours aussi dense. Les acacias sont en pleines fleurs : leur jaune se détache sur un ciel d’un bleu très intense.

 

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            Lundi 9 :  lever 6 h 30.

A midi nous allons au  3ème camp : Okaukuejo, où nous nous installons. Cela nous fait un « break » pendant les heures chaudes et nous permet de nous dégourdir les jambes. De plus, c’est paraît-il le camp préféré des  touristes et nous voulons une bonne place pour observer les animaux  qui vont venir boire à la mare cette nuit.

            L’après midi, nous nous arrêtons près d’une mare où quelques éléphants sont en train de boire. Peu de temps après, d’autres arrivent de leurs pas lents. Bientôt, ce n’est pas moins de 46 éléphants et éléphanteaux que nous pourrons compter autour ou dans cet étang.

Les mères allaitent leurs petits. l’éléphant est le seul mammifère quadrupède dont la femelle possède deux mamelles entre les pattes antérieures. Des adultes se baignent et jouent dans l’eau comme de vrais gamins. A certains moments nous ne voyons plus que les sabots des éléphants qui sortent de l’eau, ils sont complètement à l’envers sous l’eau... Ils se font « boire la  tasse »... Nous sommes morts de rire.

 

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Nous ne sommes pas rassurés quand il faut changer une roue....

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Le soir, il faut réparer les deux crevaisons de la journée (chambres pincées sur des cailloux proéminents ) ; j’étais un peu sous gonflé pour ces pistes un peu dures. Heureusement les enveloppes ne sont pas abîmées. Je trouve enfin d’où provient le bruit suspect à l’avant : un batteur est desserré et veut nous abandonner...Un batteur est un genre d’amortisseur vraiment spécifique à la 2CV.

 

            Pendant la réparation nous discutons avec nos voisins, ils ont vu ce matin 22 lions ensemble...

            Nous allons au cinéma en plein air pour voir des films sur?... les animaux bien évidemment.

            Nous dormons dans la tente et supportons duvets et couvertures ; il ne fait que 7°C

 

 

            Mercredi 11 :  Pas de lions aujourd’hui, mais la vue de 21 girafes nous réjouit. deux d’entre elles sont amoureuses. Quelle grâce dans leurs câlins, dommage de ne pas avoir de caméra!
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Il a fait très chaud ce jour et nous rentrons de bonne heure pour profiter de la piscine dont l’eau reste très fraîche, à  cause de l’évaporation due à l’air très sec et. Le soir à nouveau une séance de cinéma où nous découvrons les Boochmen ; ces petits Africains du Botswana à la peau clair et aux yeux bridés qui sont les vedettes « Des dieux sont tombés sur la tête ».


 

 

Jeudi 12 : Nous quittons Etosha et nous nous dirigeons vers Outjo que nous atteignons juste avant la fermeture des banques ; il était temps nous n’avions plus un sous... Après le plein d’essence et de nourriture, nous prenons la direction de Welwitschia sur une belle tôle ondulée.

 

on aperçois le "God Finger"

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            Welwitschia : nous demandons le camping à un grand blanc en tenue sud-africaine très « clean », c’est à dire : le short, la veste et les chaussettes jusqu’aux genoux, l’ensemble de couleur fauve et avec surtout le peigne dans les chaussettes. Les chaussures en koudou parfaitement cirées. Il s’apprête à monter dans son 4x4  huit cylindres américain.  Cela tombe à pic, il s’y rend lui-même car il a fini sa journée.  Il nous invite dans une maison de l’administration construite dans le camping. Il est visiblement heureux de nous faire partager son repas de viande grillée arrosée à l’excellente  bière. Mais surtout il est fier de nous parler de son travail qui consiste à « former les natifs » c’est à dire des noirs de la région. Il nous parle aussi toute la soirée des problèmes de l’Afrique du Sud et du Sud Ouest Africain.

            Ce monsieur Strauss nous laisse son adresse à Windhoek, la capitale du Sud Ouest Africain. Nous passons une excellente nuit dans un grand lit, il y avait longtemps que cela ne nous était arrivés...

 

 

 

Vendredi 13 : nous nous levons de bonne heure, car M. Strauss doit nous obtenir un permis pour traverser le Damaraland ; dans ce pays il faut vraiment des « pass » pour aller n’importe  où!!! c’est incroyable...

            Avant de quitter  Welwitschia, nous faisons le plein d’essence plus un jerrican car la carte n’est pas très détaillée pour trouver la forêt pétrifiée (Petrified forest) et les gravures rupestres (Rock engravings) comme vous pouvez le voir sur la carte. Et puis nous ne savons pas où nous serons ce soir,  et les pompes à essence ferment à 18h, il faudrait bien être à Uis.

 

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Les oiseaux communautés construisent ces "HLM"

 

 

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            La piste jusqu’à petrified forest est correcte. Après une petite marche nous trouvons facilement ces arbres transformés en pierres et qui datent de 250 millions d’années. Nous prenons de nombreuses photos et cela prend près d’une heure.

 

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Nous reprenons la piste vers Twyfelfontein. Elle devient de plus en plus mauvaise et ce n’est qu’à 12h30 que nous arrivons aux rock engravings. Nous marchons et escaladons des rochers pendant plus d’une heure avant de trouver ces magnifiques gravures rupestres. Le décor est féerique. Les pierres vont du rose au noir en passant par tous les dégradés des ocres et des violets.

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Nous décidons d’aller déjeuner à Werbrandle bay. Nous y sommes à 14 h et en regardant la carte nous nous rendons compte qu’il reste encore 200 km de piste jusqu’à Uis mine. Il faut absolument y être avant 18 h pour l’essence sinon nous sommes bloqués pour le week end.. Pour une fois nous décidons de « grignoter » en roulant.

            La piste est vraiment très mauvaise avec des traversées de rivières asséchées très sableuses et nous nous enlisons trois fois.  Nous améliorons notre technique : quand la voiture commence à ralentir mais continue de rouler, Michelle descend et monte sur le pare choc arrière et s’accroche à la galerie. Cela allège l’avant et la voiture repart tout doucement. Si la voiture s’arrête complètement, Michelle prend le volant je pousse et utilise la même technique dés que ça commence à rouler. Bref, nous nous sortons bien de ces trois ensablements.

            Visiblement nous traversons des fermes d’élevage de bovins et d’ovins. Bien qu’elles  fassent plusieurs milliers d’hectares, tous ces parcages sont clôturés. Nous perdons beaucoup de temps à ouvrir et à fermer les nombreuses barrières qui séparent ces pâturages. Il y a des pistes un peu dans tous les sens et nous nous dirigeons plus au soleil qu’avec la carte ou les pancartes complètement inexistantes.

 

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            Après 3 heures « non-stop » et seulement 72 km de très mauvaise piste parcourue, nous retrouvons une piste large à tôle ondulée serrée. Sur ce genre d’ondulation la 3CV se comporte très bien à condition de ne pas lâcher les 80 km/h. Alors : pied au plancher, de toute façon il faut arriver avant 18 h à Uis Mine, nous avons encore une petite chance si la piste reste aussi large...

            Sur la piste au loin j’aperçois une pompe : quelle chance, vite il est 18 h!!! Quand nous y arrivons, il est 18 h 03, rien à faire le pompiste ne veut rien savoir... En repartant de la pompe et après avoir regardé la carte, nous nous apercevons que nous devrions avoir le soleil sur le coté droit et non dans les rétroviseurs. Renseignements pris, nous ne sommes pas sur la bonne route. Malgré les 2 cartes touristiques récupérées à Ethosha et la carte Michelin nous avons manqué l’embranchement pour Uis et nous dirigeons vers Omaruru. Demi-tour, ce n’est que 55 km plus tard que nous retrouvons le carrefour manqué : 110 km d’essence de perdue... Nous doublons des femmes habillées comme à l’époque victorienne : robes longues de couleurs vives à grands plis avec des jupons,  les coiffures aussi sont d’époque. Les noirs se déplacent avec des charrettes tirées par des ânes, le plus souvent trois attelées de front : dommage nous n’avons pas pris de photos...

            La fatigue se fait sentir, un caillou saillant de la piste n’a pas été évité et c’est la crevaison. Il fait maintenant nuit, et c’est la première fois  depuis le départ que nous nous arrêtons de nuit. Quelques km plus tard, une lampe de phare grille : il faut dire que depuis Libreville elles ont été pas mal secouées par la tôle ondulée. Il faut aussi remettre de l’essence. Après 9h15 de conduite sur piste nous arrivons enfin à Uis. Il est 20 h 30 passée. Nous accostons un grand Sud Africain qui décharge sa voiture. Nous lui demandons où dormir, s’il y a un camping? Tout de suite, il nous invite. Il vit dans une baraque avec un Ecossais et un Australien. Ensemble ils font du comptage et du repérage de banc de poissons en mer où les courants froids du Benguela rendennt l'Atlantique très poissoneuse. Ils utilisent un avion bourré de matériel électronique. Ils travaillent la nuit et utilisent la phosphorescence des bancs de poissons.

            Il est 21h, ils sont un peu gais et nous invitent à dîner avec eux. Malgré la faim, nous n’arrivons pas à finir les steaks d’environ 750 g, grillés au feu bien sûr. Après le repas, l’heure tardive et les trois Bourbon je n’en peux plus. Nous nous écroulons.

 

            Samedi 14 : Pendant   le petit déjeuner, nous nous  renseignons sur l’endroit où se trouve exactement «The White Lady ». Elle se situe au pied du Branberg à environ 40 km de Uis. Arrivés au pied de la montagne, il nous faudra marcher 3h aller et retour.  Nous n’avons pas assez d’essence pour faire l’aller et retour... Mais nos trois prospecteurs qui partent en week end au Cap, nous proposent de les accompagnés jusqu’à leur avion. Ils nous donneront de l’essence. D’ailleurs leur maison reste ouverte et si nous voulons venir dormir ce soir, pas de problème... Vraiment sympa.

         

            Dés les premiers km, l’essence d’avion se révèle excellente. A  un  certain  régime, on n’a presque plus besoin d’appuyer sur l’accélérateur. Il n’y a plus de cliquetis du tout.

             Arrivés sur place, nous  laissons la voiture et commençons notre marche. Nous nous perdons 2 fois : il va falloir faire un peu plus attention!!

Alors que nous retrouvons le chemin nous rencontrons deux jeunes allemands qui nous invitent à boire une bière. Nous sympathisons et ils nous donnent leur adresse à Johannesburg pour avoir un point de chute quand nous serons là bas. Dans combien de temps, cela nous paraît très loin?...

            Nous découvrons finalement la « White Lady ». C’est notre première peinture rupestre. Elle est bien protégée mais malgré cela quand même abîmée. Elle reste quand même très belle et nous faisons d’excellentes photos malgré le peu de lumière. Contrairement à ce que disent les sud-Africains ce n’est certainement pas une reine blanche mais bien une reine noire qui a le visage peint en blanc comme le font toujours les Africains lors de partie de chasse ou lors de fêtes religieuses.

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"The White lady" se trouve à mis pente du Brandberg, la montagne du fond qui se trouve être le point culminant de la régionsw23

 

 

 

 

 

            Dimanche 15 : Réparation de la roue crevée vendredi. Le lave glace est H.S.. Repos, écriture des cahiers de bord .

            Le soir, re-barbecue avec nos hôtes de retour d’un week-end apparemment très chaud..

Comment font-ils pour boire autant de bière et manger autant de viande?

 

 

            Lundi 16 septembre 1974 : Décollage lent mais sûr... et pour cause nos amis nous emmènent  à leur avion et nous faisons cette fois un super plein, plus  les jerricans. On va se promener gratis un moment avec toute cette bonne essence.

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            Direction Hentisbaai : Grande ligne droite au milieu du désert sur de la petite tôle ondulée. Nous roulons pieds au plancher. Après 120 km au lieu de 158 marqués sur la carte nous arrivons. La ville est vraiment particulière. Toutes les maisons sont de style allemand très propres. On se croirait dans une ville au bord de la baltique. Les boulangeries pâtisseries sont appétissantes. Nous déjeunons d’un thé accompagné d’excellents gâteaux. Puis direction Swakopmund. Le temps n’est pas très beau. Mais le désert et la mer, Dieu que c’est beau!!

 

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En début d’après midi nous obtenons notre « pass » pour le Namib game reserve. Nous prenons la route de Walvisbaai. Nous roulons sur un excellent  goudron : à gauche des dunes de plus en plus grandes, à droite la mer déchaînée. Malheureusement un vent de sable se lève, et les dunes se dérobent à nos yeux. Nous regrettons de ne pouvoir les escalader pour dominer ce paysage. Dommage...

            Arrivés à Walvisbaai, nous allons à la « magistrature »  pour essayer d’obtenir un permis pour avoir le droit de mettre plus d’essence dans les jerricans, mais celui-ci nous est refusé. Cela ne nous empêche pas de faire le plein juste en face en prenant 10 litres supplémentaires dans un jerrican... Il n’y a pas d’essence dans le Namib desert, donc il faut prendre ses précautions.

             Le sable vole, il fait froid  nous roulons avec le chauffage. Cela fait au moins 4 ans que ça ne m’était arrivé. J’ai bien fait de réinstaller les gaines de chauffage avant de quitter Libreville.

            Nous faisons aussi nos réserves de vivres pour traverser ce désert. Nous ne savons pas combien de temps nous allons mettre pour le traverser?...

            19 heures 30 : il fait encore un peu jour, les jours rallongent. On voit qu’on descend vers le sud... Le soleil à midi est maintenant bien au nord...

            C’est emmitouflé dans la voiture que nous dînons ce soir. Nous nous couchons de bonne heure car ces derniers jours ont été fatigants : trop de veillées tardives et copieusement arrosées... Et puis demain : le désert, il faut être en forme pour rester vigilant et ne pas tomber en panne...

 

 

        

            Mardi 17 : Nous partons pour la réserve de "Namib desert." A l’entrée, il y a un poste de contrôle : personne, nous entrons... Nous verrons bien...

La piste est très plate mais la tôle ondulée est sévère et nous devons rouler bon train... Pour l’instant le paysage n’est que cailloux et sable. Mais bientôt l’herbe jaune  apparaît et tout devient très beau. Nous croisons quelques springboks, oryx et surtout des autruches en grandes compagnies de trente à quarante.

 

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            Nous avons lu sur notre « pass » que les arrêts devaient se faire dans les « rest camp ». Vers la mi-journée nous en cherchons un, mais ça ne « court pas les rues ». Nous en trouvons un sur une butte. Il doit y avoir une vue superbe de la haut... Mais la 3CV se plante avant d’y parvenir. Nous n’avons vu personne depuis ce matin, alors la voiture est bien là et nous aussi.  Alors buvons un coup et restaurons-nous, nous verrons pour le désensablement après... Nous avons bien fait de laisser la 3 CV ensablée. Pendant que nous déjeunons  une Land Rover se dirigent à vive allure  vers nous : ce sont les gardes de la réserve qui viennent contrôler nos « pass ». Ils n’ont pas l’air content de nous trouver en dehors du  « rest camp ». Mais en voyant la voiture bloquée dans le sable, ils ne disent rien... Le décor est grandiose et nous ne sommes pas pressés de repartir... 

 

 

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Publié dans voyages

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